Czesław Miłosz, le bard national

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Le sarcophage de Milosz
Le sarcophage de Miłosz, à Skałka, photo de Mariusz Kubik, source

Dans son œuvre Miłosz n’a jamais cessé de revenir sur son déracinement. La poésie a été pour lui "la patrie qui remplace celle qui soudain lui a manqué". Presque toute son œuvre a été écrite en polonais, même s’il parlait le français, l’anglais et le russe. C’est donc dans sa langue maternelle qu’il combattait pour l’Europe unie.
"Je suis la voix d’une autre Europe, incluant de nombreuses villes et pays de l’Est de l’Allemagne. (…)En raison des divisions du passé, il y a quelque chose de commun entre nous tous. C'est la mémoire du Sud, de la civilisation méditerranéenne qui a été toujours présente dans notre religion, notre philosophie, nos monuments, dans le langage, la peinture et l'architecture. J'ai moi-même grandi dans une ville où le baroque prédominait dans les églises catholiques romaines du Nord, et j'ai appris à l'école à réciter Horace et Ovide. C'est pourquoi j'ai senti que j'avais le droit de penser que l'Europe était ma patrie."


Après la chute du communisme, Miłosz a pu retourner en Pologne, où il a été attendu comme un barde national. Il n’a pas voulu jouer ce rôle, mais pour les Polonais son opinion, sa voix comptaient énormément. Il est mort à Cracovie le 14 août 2004.


l'auteur du texte Sylwia de Mareuil