Czesław Miłosz, le prophète errant

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Czesław Miłosz sur un timbre postal
Un timbre lithuanien à l'effigie de Miłosz, sorti pour son 100ème anniversaire en 2011, source

Il passe la seconde guerre mondiale et l’occupation allemande à Varsovie en traduisant Shakespeare et en mettant son talent au profit de la résistance. Dans la poésie de cette époque il dévoile le déchirement d’un artiste entre le devoir de témoigner de la tragédie de sa patrie et le droit à la libre création.


Apres la guerre il est nommé attaché culturel à l’ambassade polonaise de Washington puis de Paris. En 1951 il demande l’asile politique et rompt avec le pouvoir communiste. Il s’installe à Paris mais il ne trouve pas la compréhension des intellectuels français qui sont séduits par le communisme.


A partir de ce moment il fait l’objet d’un interdit absolu dans son pays, ses œuvres sont censurées.


En 1953 il publie "La pensée captive", qui deviendra un œuvre classique de la pensée anti-totalitaire. Dans cet essai il dénonce la passivité des intellectuels polonais devant le stalinisme. "Ce livre témoigne que c’était un livre écrit vraiment avec de l’encre, mais aussi avec du sang. (…)Le phénomène du communisme me paraissait quelque chose, d’énorme, crucial, pour le vingtième siècle (…) Ma haine de ce qui se passait en Pologne ou en Union Soviétique était authentique et profonde, mais en même temps la fascination avec le phénomène du communisme opposé au capitalisme, parce que je ne voyais pas d’espoir dans le capitalisme, donnait ensemble vraiment une grande angoisse. Alors, ce livre, c’est un combat de l’auteur avec lui-même." En 1960 il accepte un poste de professeur de langues et littérature slave à l’Université de Berkeley.