Exacte!
Inutile de vous présenter Villon, le but de ma question était de vous faire connaître Tadeusz Żeleński, dit Boy. Le géant de la traduction! C’est grâce à lui que des générations des Polonais ont pu connaître
La chanson de Roland,
Gargantua et Pantagruel de Rabelais,
Le grand testament de François Villon,
Les essais de Michel de Montaigne, les oeuvres de Voltaire, Rousseau, Diderot, Zola, Balzac, Rolland. Sans oublier
À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et tout Molière.
Fils du compositeur polonais Władysław Żeleński, cousin du poète Kazimierz Przerwa-Tetmajer, Tadeusz est né le 21 décembre 1874. Médecin de formation, homme de lettres de vocation. Très tôt, il fréquentait la bohème de Cracovie. Depuis 1906, il était un des principaux auteurs des programmes du fameux
Kabaret Zielony Balonik. Pendant la première guerre mondiale, citoyen autrichien, il a été mobilisé à l’armée impériale de Franz Josef. Là, c’est pour oublier des atrocités de la guerre, qu’il continue avec acharnement son travail de traducteur.
En 1914, il obtient les palmes de l’Académie Française pour la traduction vers le polonais de toutes les oeuvres de Molière, et en 1922 la croix de chevalier (?) de la Légion d’Honneur (Krzyż Kawalerski Legii Honorowej).
Toute sa vie, il combattait l’esprit
petit bourgeois dans la société polonaise.
En septembre 1939, au début de la seconde guerre mondiale, il a quitté Varsovie où il habitait depuis 1922, en direction de Lvov. Il y enseignait l’histoire de la littérature française à l’Université.
Il a été arrété par les Nazis le 3 juillet 1941, et fusillé avec d’autres intellectuels polonais, parmi lesquels tous les professeurs de l’Université de Lvov.
PS. Merci, Nicole! Palmes corrigées...