Bartosz Arlukowicz, le ministre de la Santé polonais annonce le remboursement de la procédure de procréation médicalement assistée, communément appelée « in vitro » à partir du 1er juillet 2013.
Le programme gouvernemental de financement de la fécondation « in vitro » permettra de surmonter les obstacles financiers à l'accès à cette procédure - a souligné Bartosz Arlukowicz, présentant les détails du programme adopté. 15 mille couples devront en bénéficier durant les trois années à venir.
En Pologne, les études montrent que parmi 1,5 million de couples, près de 15 mille sont en attente de la procédure de fécondation « in vitro » - dit Arlukowicz. Il a souligné que, jusqu'à présent, pour beaucoup d'entre eux le principal obstacle à l'accès à la fécondation « in vitro » a été le prix élevé. L'accès à cette méthode de traitement de problèmes de fécondité a été très inégal, alors que c'est une méthode moderne, reconnue, menée en Pologne depuis 25 ans.
Il a informé que le programme ne prévoit pas de financement des médicaments utilisés dans la procédure in vitro, cependant, les pourparlers avec des sociétés pharmaceutiques sont entamés afin qu'ils figurent sur la liste des médicaments remboursés.
Cependant l'église catholique, dont la position politique et sociale est très forte en Pologne, s'oppose farouchement à la méthode in vitro et à son remboursement. Franciszek Longchamps de Berrier, ecclésiastique catholique, professeur de droit romain à l'Université Jagellonne de Cracovie, membre du groupe de travail bioéthique de l'Église de Pologne a dit que les enfants conçus in vitro succombent à diverses maladies génétiques (en particulier au syndrome de Prader-Willi, syndrome d'Angelman, de Silver-Russell, et Wiedemann) nettement plus souvent que les enfants conçus naturellement. Il ya des médecins qui, après avoir regardé le visage d'un enfant savent s'il a été conçu suite à une intervention in vitro, car il possède un sillon tactile sur le visage, typique pour un ensemble de défauts génétiques - dit-il.