par LeLangon » Dim Juil 22, 2007 1:51 pm
Selon ses lettres à ma grand-mère, mon grand-père a de suite été affecté à une ferme Gut BREITENFELDE.
Il a mis un mois et demi pour arriver à Hammerstein et il est parti le 27 janvier 1945 pour arriver en Vendée chez lui le 21 mai 1945. J'ai commencé à lire les lettres mais je n'ai pas fini.
Voici le texte sur la vie du camp.
STALAG II B CZARNE (ex Hammerstein) Pologne Voyage en JUIN 2007
Traduction du texte polonais diffusé sur le site de la ville de CZARNE.
Le Stalag II B a été créé à partir de mi septembre 1939 pour les sous officiers et les soldats. Il a été fermé en février 1945.
A l’époque des prussiens, c’était un camp militaire et policier.
Pendant la 1ère guerre mondiale, on a retenu dans ce camp des prisonniers de guerre, russes et polonais.
En AVRIL 1933, après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, on a organisé ici un des premiers camps de concentration pour les allemands, des communistes allemands et des prisonniers politiques.
Dans les années 1939-1945, ont été emprisonnés des prisonniers de guerre de tous les fronts de la 2ème guerre mondiale.
Ce camp (Lager Nord) était divisé en 2 camps, Nord et Est :
Dans le 1er (Nord), des polonais, des français, des belges, des yougoslaves, des américains.
Dans le 2ème (Est), des italiens et des russes.
Le commandement du STALAG était situé au Nord. Ce stalag était situé sur le côté droit de la ligne de chemin de fer CHOJNICE-CZARNE(ex Hammerstein)-SZCZECINEK (ex Neustettin).
De l’automne 1939 à l’été 1945, le camp Nord était destiné aux prisonniers polonais de l’armée POMORZE. Le 1er décembre 1940, il y avait 1691 prisonniers.
Au début, les polonais logeaient dans le camp, dans les tentes de la partie récupérée qui servait à des rassemblements hitlériens. La construction des baraquements s’est terminée en 1941.
L’hiver a empiré les conditions de vie difficiles des prisonniers. Beaucoup de prisonniers ont attrapé des maladies contagieuses qui entraînaient la mort. Les polonais étaient confrontés au non respect des conventions de Genève. Beaucoup de polonais ont été abattus. Les allemands se sont acharnés surtout sur les polonais d’origine juive. On les obligeait à faire les travaux les plus difficiles et humiliants (lavage des sanitaires du camp, entrée dans la fosse jusqu’à la taille).
A partir de l’année 1940, on a obligé les polonais à abandonner le statut de prisonniers de guerre pour prendre un statut de travailleur civil.
La gestapo a tenté de contraindre les polonais d’origine de Poméranie, à souscrire à la nationalité allemande. Quand l’action n’avait pas les effets escomptés, ils ont essayé par la famine et la terreur ; c’était une question de temps, en cassant leur moral.
Après le changement de statut, les prisonniers recevaient un document qui précisaient qu’ils devaient se présenter à une section où ils recevaient une carte de travail pour être envoyés chez des gens qui cherchaient des travailleurs.
Le camp Est était à 1,5 km du camp Nord.
De juillet à décembre 1941, a eu lieu la plus grande arrivée des prisonniers dans un camp en pleine installation. Jusqu’en novembre 1941, ils dormaient la plupart « à la belle étoile ». Pour la nuit, ils se réfugiaient dans des trous de terre. Quelques fois les trous s’effondraient sur les prisonniers.
A partir de décembre 1941, on a commencé à les loger dans des baraquements non chauffés, sans plancher, sans fenêtre. Les raisons principales de mort des prisonniers étaient la famine, le froid, le manque d’hygiène, le manque de soins.
En novembre 1941, une épidémie de typhus a duré jusqu’en mars 1942.
40 à 50 000 prisonniers sont morts à cette période. Dans l’hôpital du camp jusqu’à 200 morts par jour. L’aide aux prisonniers est arrivée seulement quand le typhus a gagné les personnels allemands.
Malgré le régime du camp et la faiblesse physique, quelques uns ont essayé de s’échapper du camp et des équipes de travailleurs extérieurs. Les gardiens ont tiré sans somation. Ceux qui étaient rattrapés étaient envoyés dans des sections de travaux forcés et ensuite dans des « stutthof » ou « rogoznicy ».
Je ne sais pas comment inclure dans ce texte une photo du monument dans la forêt.[/img]