par apollonia » Lun Juil 14, 2008 2:18 pm
Frédéric (Fryderyk Franciszek) Chopin est né le 1er mars 1810 selon les affirmations du compositeur et de sa famille mais, selon le certificat de naissance, ce serait le 22 février.
Il est né dans le village de Zelazowa Wola près de Sochaczew, dans la région de Mazovia qui faisait partie du duché de Varsovie.
Déjà, à l'âge de 7 ans, Frédéric avait composé deux polonaises dont la première fut publiée par l'atelier de gravure du Père Cybulski.
Ce prodige fut souligné dans les journaux de Varsovie et le "petit Chopin" devint une attraction et un ornement lors de réceptions dans les salons aristocratiques de la capitale.
Il commença aussi à donner des concerts publics pour des oeuvres charitables.
Après avoir terminé ses études, Chopin planifia un long voyage à l'étranger pour devenir familier avec la vie musicale en Europe et pour y gagner une certaine réputation.
En juillet 1829, il fait une courte excursion à Vienne en compagnie de connaissances.
Wilhelm Wurfel, qui y étudiait depuis trois ans, le présenta au milieu musical et Chopin donna deux concerts au Kartnertortheater.
L'éditeur Tobias Halinger imprima ses Variations sur un thème de Mozart. Ce fut la première publication d'une oeuvre de Chopin à l'exterieur de Varsovie.
À son retour à Varsovie, Chopin, libéré de ses devoirs d'étudiant, se consacre à la composition et écrit, entre autres, ses deux concertos pour piano et orchestre.
C'est aussi la période des premiers nocturnes, études, valses, mazurkas et chants sur des paroles de Stefan Witwicki.
En juillet 1837, Chopin se rendit à Londres en compagnie de Camille Pleyel. Peu après, il entama une liaison étroite avec la réputée auteure française utilisant le pseudonyme George Sand (Aurore Dudevant).
Cette auteure de romans audacieux, son aînée de six ans, divorcée avec deux enfants offrait à l'artiste solitaire ce dont il manquait depuis son départ de Varsovie: une tendresse extraordinaire et ainsi que des soins chaleureux et maternels.
Les amoureux ont passé l'hiver de 1838/1839 dans l'île espagnole de Majorca, habitant l'ancien monastère de Valdemosa.
À cause de conditions hivernales défavorables, Chopin devint gravement malade et montra des symptômes de tuberculose.
Pendant des semaines, il était si faible qu'il ne pouvait pas quitter la maison mais, quand même, continua à travailler intensément et composa une série de chefs d'oeuvre: les 24 préludes, Polonaise en do mineur, Ballade en fa majeur, Scherzo en do dièse mineur.
À son retour de Majorca au printemps 1839, Chopin, alors très gravement affaibli, emménagea au manoir de George Sand à Nohant, en France centrale.
Là, il prit de longues vacances jusqu'en 1846 retournant à Paris que pour y passer les hivers.
Ce fut la période la plus heureuse et la plus productive depuis qu'il avait quitté la maison familiale.
La majorité de ses oeuvres les plus remarquables et les plus profondes furent composées à Nohant.
À Paris, le compositeur et l'écrivaine étaient traités comme un couple marié alors qu'ils ne le furent jamais.
Les deux avaient des amis communs dans les cercles artistiques de la capitale:
le peintre Delacroix,
la chanteuse Pauline Viardot
de même que des émigrés polonais.
Pendant des années, le couple a joui d'un amour et d'une amitié profonde qui, avec le temps et l'attitude hostile toujours croissante de la part du fils de George Sand, qui exercait sur elle une influence profonde, donna place à des conflits de plus en plus sérieux. Une séparation finale se produisit en juillet 1847.
Les expériences pénibles personnelles de même que la perte de Nohant, si important pour sa santé et sa créativité de compositeur, ont eu un effet dévastateur sur la santé physique et mentale de Chopin.
Il abandonna presque complètement la composition et, de ce jour jusqu'à la fin de sa vie, il n'écrira que quelques miniatures.
À l'été 1849, Ludwika Jedrzejewiczowa, soeur aînée du compositeur, vint de Varsovie pour prendre soin de son frère malade.
Le 17 octobre 1849, Chopin meurt de tuberculose pulmonaire dans son appartement parisien de Place Vendôme.
Il est enterré au cimetière Père-Lachaise à Paris.
Toutefois, pour respecter son testament, son coeur, retiré de son corps après sa mort, fut apporté par sa soeur à Varsovie où il fut placé dans une urne et installé sur un pillier dans l'église Sainte-Croix à Krakowskie Pezedmiscie.